"Louise n'a qu'un seul chromosome en plus" : les mots touchants d'une mère fatiguée de l'insensibilité des gens à l'égard de sa fille
Si vous avez un enfant à "besoins particuliers" dans votre foyer ou si vous en connaissez un dans votre entourage, tenez-lui la main car il est un trésor inestimable d'amour, d'affection inconditionnelle, d'empathie et de générosité. Bien que des progrès aient été réalisés au cours des décennies dans l'acceptation et la prise en charge des personnes ayant des besoins particuliers, porteuses de trisomie 21 ou d'autisme, il reste encore un long chemin à parcourir pour que tous les habitants du monde voient ces êtres sans le moindre voile de préjugés. Caroline Boudet, l'heureuse maman de Louise, une petite fille tout à fait ordinaire avec... un chromosome en plus, le sait très bien !
via CBS News
Pour la maman Caroline, il n'est pas facile d'élever un enfant avec des besoins particuliers, et elle le sait bien, car elle vit chaque jour ce que cela signifie d'élever un enfant avec un chromosome en plus. Parfois, elle est vraiment fatiguée et épuisée de devoir justifier son petit à des personnes qui la rencontrent, comme si de nos jours, c'était encore un stigmate social d'avoir un enfant porteur de trisomie 21 à la maison. C'est pourquoi Caroline a publié sur son profil Facebook un message dans lequel elle s'épanche sur le sujet, avec des mots forts et très émouvants : "Voici ma fille, Louise. Elle a 4 mois, deux jambes, deux bras et un chromosome en plus. S'il vous plaît, quand vous rencontrez quelqu'un comme Louise, ne lui posez pas ce genre de question : "Tu ne l'as pas su pendant la grossesse ? " Même si ça avait été le cas, j'aurais décidé d'avoir mon bébé.
Ne dites pas à la mère : "C'est ton bébé malgré tout." Non, c'est mon bébé, point ! "Malgré tout" est un mot très laid, alors je préfère l'appeler Louise !"
"Ne dites pas à la mère, 'C'est juste un petit chromosome en plus'." Non, c'est un bébé porteur de trisomie 21 ! Ce chromosome supplémentaire ne définit pas ce qu'il est. Tout comme un enfant qui a un cancer ne définit pas qui il est à cause de sa maladie. Ne dites pas à la mère : "Ils sont comme ça... ou comme ça...". "Ils" ont leur propre personnalité, leurs propres goûts, leurs intérêts, leur histoire et leur propre corps. Ils sont aussi différents de nous que n'importe quelle autre personne."
Le post de Caroline Boudet se termine par ces mots riches de sens :
"Je sais que nous ne recevons pas toujours ce genre de commentaires, mais les mots sont importants et ils peuvent nous blesser ou nous faire sentir mieux. Alors avant de dire quoi que ce soit, pensez d'abord à ce que vous allez dire...
Normalement, je ne partage pas publiquement mes posts sur Facebook, mais j'ai fait une exception pour cette publication. Vous pouvez la lire ou la partager car chaque année, rien qu'en France, ce sont 500 autres mères d'enfants comme Louise, qui reçoivent des mots qui nous blessent et nous gâchent la journée. Je sais que les gens n'ont pas l'intention de nous faire du mal, mais il est important qu'ils le sachent."
Après avoir lu les mots de cette maman, nous ne pouvons que reconnaître et applaudir en silence le courage qu'elle a eu d'exprimer ouvertement ses pensées qui, nous en sommes sûrs, sont partagées par d'autres parents d'enfants dans le monde entier.