Malheureux à jamais : voici pourquoi certains couples "finis" n'ont pas le courage d'abandonner
Il y a tant de couples qui, bien qu'ils soient ensemble depuis toujours et partagent le même toit, sont profondément séparés et déconnectés. Ils disent qu'ils s'aiment, mais passent leurs journées seuls, distants, dormant dans des pièces séparées et, quand ils se retrouvent dans la même pièce pendant plus de deux heures, ils se disputent beaucoup, parfois même en ayant recours à leurs mains. Est-ce là le sens de l'amour ? Absolument pas. Le problème, c'est que ces personnes - et il y en a tant, malheureusement - croient vivre une relation "normale". Or les querelles constantes, la violence et les tromperies ne sont pas du tout synonymes d'une relation normale. Qu'est-ce qui pousse un couple à rester si longtemps ensemble jusqu'à ce qu'il éclate ? Pourquoi devrions-nous continuer à souffrir "pour toujours", au lieu de fermer un chapitre et d'en recommencer un autre ?
via CNN
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles certains couples choisissent de ne pas se séparer, continuant à alimenter un cercle vicieux qui est très nuisible pour eux et pour leurs enfants.
L'une de ces raisons est certainement liée à la tradition du passé et à un mode de pensée peut-être un peu trop archaïque : "jusqu'à ce que la mort nous sépare" - la séparation, en effet, surtout dans les familles religieuses, était considérée comme un sérieux déshonneur à éviter à tout prix. Mais si c'est la "mort" qui doit abréger et "libérer" une femme, ou un homme, des chaînes d'une relation, chacun de nous devrait peut-être réfléchir un peu plus sur les choix à faire.
Un autre facteur qui influence certainement le lien est la dépendance économique : beaucoup de femmes, pendant des années, restent coincées dans une relation, ou dans un mariage, auquel elles auraient aimé mettre fin si seulement elles avaient les ressources financières nécessaires pour pouvoir vivre une vie indépendante. Malheureusement, le monde du travail, plein de discriminations et de difficultés pour tous, l'est encore plus pour les femmes, qui ne sont même plus libres de choisir le bon moment pour avoir un enfant. D'un autre côté, un divorce représenterait un obstacle économique majeur pour beaucoup d'hommes aussi, qui se retrouveraient dans un état de précarité involontaire.
Et puis, bien sûr, il y a ces couples extrêmement toxiques, qui essaient de maintenir un équilibre à tout prix, en niant même les preuves : d'un côté, nous aurons une personne profondément anxieuse et dévalorisée, et de l'autre, quelqu'un qui cherche une proie, une victime, capable de supporter le ressentiment, la colère et la frustration dont elle veut se libérer. "Il me fait souffrir mais je l'aime" ou "je suis sûre qu'il va changer" sont des phrases que les amis et les parents de ce type de couple auront entendues, plus ou moins, chaque jour de leur vie. Malheureusement, un couple uni seulement par la douleur n'est pas un couple amoureux. Il s'agit de couples dans lesquels l'un des deux partenaires est maltraité mais, en même temps, ne peut renoncer à la relation parce qu'il sent qu'il "aime" l'autre. Ce n'est pas de l'amour, c'est une maladie.
D'autres couples décident de ne pas se séparer "pour le bien de leurs enfants". Dissipons immédiatement ce cliché : un enfant ne vit pas paisiblement dans un environnement où les parents se disputent sans cesse, crient, se servent même parfois de leurs mains, et claquent les portes. Un enfant a besoin de tranquillité d'esprit et si les parents sont obligés de se séparer pour l'avoir, alors il serait bienvenu de le faire. Dans un couple en querelle constante, l'enfant se sentira aussi mis de côté, car les parents seront trop occupés par leurs problèmes. Alors, à votre avis, vaut-il mieux élever les enfants dans un environnement serein et sain, ou continuer à leur faire subir les frustrations de leurs parents ?
Enfin, il ne faut pas sous-estimer la peur d'être seuls : beaucoup de couples restent ensemble pour cette raison. Ils ne se rendent pas compte qu'ils sont déjà seuls dans leur relation, car la complicité et le désir d'être ensemble en partageant quelque chose ont déjà disparu depuis longtemps. Dans ce cas, on continue par habitude, en évitant d'affronter ces peurs intérieures qui conduisent inévitablement à la fin progressive d'une relation.
Ce n'est qu'en travaillant soigneusement sur sa propre personne qu'il sera possible de mieux s'approcher de l'autre et de recommencer ; et ensuite, de comprendre si, si nécessaire, il vaut mieux fermer un chapitre et en commencer un nouveau.