"Ne prenez pas au sérieux ces sottises" : les derniers mots de cette jeune femme sont une lettre d'amour à la vie
"Tout le monde meurt, mais tout le monde ne vit pas véritablement", comme le dit une phrase célèbre du film Braveheart. Personne ne connaît le temps qui lui est accordé dans la vie et, trop souvent, on n'en fait pas pleinement usage, ou bien on le gaspille en choses futiles. C'est le sens des paroles de Bailey Jean Matheson, une Canadienne de 35 ans décédée des suites d'un cancer le 5 avril 2019, mais pas avant avoir écrit un hymne émouvant à la vie.
via People
En 2017, la femme a été diagnostiquée avec une forme rare de cancer du tissu musculaire lisse à un stade où les médecins avaient prévu une espérance de vie d'environ un an. Bailey aurait du subir des sessions de chimiothérapie, mais a décidé de ne se soumettre à aucun traitement, choisissant de passer le temps qu'il lui restait à vivre avec ses proches et de savourer chaque instant jusqu'au dernier.
Consciente de son propre destin, alors que la maladie n'avait pas encore pris le dessus, elle avait écrit un dernier message, qu'elle confia aux pages du Chronicle Herald. Voici quelques extraits de sa merveilleuse lettre :
"Trente-cinq années, ce n'est peut-être pas beaucoup, mais elles ont été étaient sacrément belles".
Elle écrit à ses parents :
"Je me souviens toujours quand ma mère disait que perdre un enfant c'est la chose la plus difficile pour un parent. Mes parents m'ont fait le plus beau cadeau, m'aidant à prendre la décision de vivre le temps qu'il me restait sans chimiothérapie".
Bailey avait aussi trouvé un partenaire et c'est à lui qu'elle s'adresse :
"Brent, tu n'avais aucune idée de ce qui arriverait, mais je n'aurais jamais voulu un homme meilleur que toi à mes côtés dans toutes mes aventures, rendez-vous, les rires et les crises".
Les dernières phrases sont un élan d'amour pour les êtres chers :
"Je sais combien il a été difficile de voir la nature suivre son cours sans traitement. C'est pour ça que je vous aime".
Le message se termine par un appel sincère à tous ceux qui, contrairement à elle, ont encore du temps, afin qu'ils commencent à l'utiliser :
"Ne prenez pas ces sottises trop au sérieux et vivez".
Toute existence a un sens, aussi courte soit-elle, ce qui compte, c'est l'intensité avec laquelle vous avez aimé, la gratitude pour ce que vous avez partagé et la beauté laissée comme une trace de votre passage. Une histoire émouvante que le monde a déjà prise comme un hymne extraordinaire aux moments qui composent notre précieuse vie.