Dormir en contact avec les parents jusqu'à l'âge de 3 ans réduirait le stress chez les enfants, selon une étude

par Baptiste

30 Mars 2019

Dormir en contact avec les parents jusqu'à l'âge de 3 ans réduirait le stress chez les enfants, selon une étude
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Dès que l'on devient parent, voici que le doute s'empare de tout : du type d'allaitement à la marque de couches, de la bonne façon de traiter les coliques aux bons vêtements, on entre dans un monde totalement nouveau, fait d'inconnues dangereuses, car la façon dont celles-ci sont résolues dépend du bien-être de notre enfant. Pour compliquer les choses, les conseils que l'on reçoit sont aussi nombreux que différents les uns des autres ; et en plus, la fatigue chronique domine.

Le sommeil est d'ailleurs une question fondamentale dans la vie des nouveaux parents et on se demande souvent si dormir avec son enfant n'est pas une solution - au moins partielle - aux nuits blanches, malgré les nombreuses perplexités que cette pratique suscite. Eh bien, récemment, certains pédiatres ont suggéré que les enfants devraient dormir dans le même lit des parents jusqu'à l'âge de trois ans.

via independent.co.uk

winnie-t/flickr

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Le Dr Nils Bergman, de l'Université du Cap, soutient que, pour un développement optimal, les nourrissons en bonne santé devraient dormir sur la poitrine de leur mère pendant les premières semaines et rester dans le lit avec leur mère et leur père jusqu'à l'âge de 3-4 ans. Cependant, le fait de partager le lit n'est généralement pas recommandé car il est considéré comme l'un des facteurs qui augmentent la probabilité de la mort au berceau.

Pourtant, le Dr Bergman souligne que "lorsque les enfants sont étouffés, ce n'est pas parce qu'ils dorment avec leur mère. La cause se trouve dans d'autres facteurs : fumées toxiques, cigarettes, alcool, gros oreillers et jouets dangereux".

Une étude récente a suivi le sommeil de 16 enfants, arrivant à la conclusion que lorsqu'ils dorment seuls dans un berceau ou un lit d'enfant, leur cœur est soumis à trois fois plus de stress, leur sommeil est plus agité et interrompu et le cerveau est moins susceptible d'osciller entre sommeil "actif" et sommeil "silencieux". De plus, seulement 6 enfants sur 16 arrivaient à dormir dans un berceau, mais la qualité du sommeil était moins bonne. Selon Bergman, ce stress peut également affecter la vie relationnelle future de l'enfant lorsqu'il grandira.

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Jason Lander/Flickr

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Une autre étude publiée dans la revue Biological Psychiatry a examiné pendant 10 ans 73 prématurés ayant bénéficié d'un contact cutané avec leur mère, et d'autres ayant reçu des soins standards en incubateur. Les résultats ont mis en évidence les avantages de la première méthode sur le développement cognitif et la fonction respiratoire de l'enfant, ainsi que sur la réduction de l'anxiété maternelle.

Le National Childbirth Trust est favorable au partage du lit, à condition que les parents n'aient pas bu, fumé ou consommé de la drogue, et qu'ils ne soient pas obèses ou malades chroniques, ou qu'ils ne souffrent pas d'épuisement chronique ; et qu'il n'y ait ni oreillers, ni jouets ou autres objets volumineux dans le lit. Cependant, la question reste controversée ; même le Dr Bergman limite le partage du lit à l'allaitement maternel, car dans ce cas, une symbiose se crée entre la mère et le nouveau-né qui permet de répondre aux signaux réciproques.

Bien sûr, tous les nouveau-nés aiment se sentir câlinés et protégés dans les bras de leur mère, et il ne faudrait pas écouter certains commentaires qui soutiennent que partager le lit rend les enfants moins indépendants et que "il faut les laisser pleurer". Cela dit, il est bon de prendre toutes les précautions nécessaires pour limiter au maximum les risques pour l'enfant.

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