Les racines psychologiques du vice du tabagisme, qui vont au-delà de la dépendance à la nicotine
Pour les fumeurs, le souvenir de leur première cigarette n'est généralement pas agréable : il se rappellent d'une sensation claire de brûlure dans la gorge, une odeur et un goût forts et durs.
Pourtant, malgré cela, d'autres suivent souvent la première et on prend le vice ; une dépendance qui vient de la nicotine, un alcaloïde qui augmente les niveaux de dopamine - l'hormone du plaisir et de la récompense - dans le cerveau. Avec le temps, de plus en plus de doses de nicotine sont nécessaires pour stimuler la même quantité de dopamine - et c'est ainsi que l'on commence à fumer de plus en plus.
Mais parfois les causes psychologiques derrière ce vice sont plus importantes que les causes biochimiques.
On commence souvent à fumer lors de l'adolescence : le tabac, comme l'alcool, est une substance psychoactive légale, facile à acheter - malgré les limites d'âge - à un prix accessible et, surtout, interdite par les adultes. De là découle une partie de la facination qu'il exerce chez les jeunes. Selon une étude de Scientific Psychic, voici les raisons pour lesquelles on commence à fumer :
- pour défier le monde des adultes ;
- pour s'homologuer à un groupe ;
- pour s'affirmer comme adulte ;
- pour réaffirmer son indépendance ;
- pour imiter quelqu'un d'autre ;
- pour perdre du poids.
La psychanalyse a ensuite mis en évidence les aspects inconscients inhérents à l'acte de fumer, décrit comme un "symptôme oral", signe d'un retour à l'enfance. Elle évoque en particulier la façon dont la mère avait l'habitude de satisfaire l'enfant en calmant son anxiété par la nourriture. D'autres études assimilent le tabagisme à une façon de "garder en soi" ses aspirations et ses désirs, une sorte de réponse à la frustration.
Il est vrai que le tabac était connu et utilisé par de nombreuses cultures ancestrales, mais elles le considéraient comme une plante sacrée : en conséquence, elles l'utilisaient lors de cérémonies, pour exploiter ses effets positifs sur le cerveau - stimulation de la mémoire, accélération de la pensée et stabilisation de l'humeur. Aujourd'hui, dans les sociétés modernes, le tabac est un bien de consommation qui, comme tous les autres, et grâce à sa capacité de créer la dépendance, est une source de revenus immenses pour les entreprises qui le commercialisent.
Une chose est certaine : lorsque les raisons psychologiques qui poussent à fumer disparaissent, la dépendance à la nicotine peut être surmontée assez facilement. Essayer - à s'arrêter - pour y croire ;)