Prendre soin d'un membre de la famille dépendant : un acte d'amour pas toujours reconnu
Qui est l'aidant naturel ? Une personne qui aide, gratuitement, dans la vie de tous les jours, un être cher qui n'est pas autosuffisant. C'est un travail difficile, car il n'est pas rétribué, mais aussi en raison de l'importance des aspects émotionnels et du sens du devoir. Le travail de l'aidant peut se matérialiser en une aide directe ou indirecte mais aussi en une supervision. C'est pourquoi il devra laver et penser à changer la personne assistée, préparer la nourriture et si nécessaire, le nourrir, acheter des médicaments, s'occuper de ses papiers, faire les courses.
Il n'est pas du tout facile pour un parent, souvent une femme au foyer, de prendre soin à temps plein d'un être cher qui n'est pas autosuffisant, à tel point que cet engagement peut avoir des conséquences négatives tant physiques que psychologiques.
Il est donc important de soutenir non seulement les institutions, mais aussi toute la famille.
Au niveau européen, la Confédération des organisations familiales de l'Union européenne (COFACE) a élaboré la Charte européenne du membre de la famille assistant. En outre, la population vieillit de plus en plus, l'espérance de vie a augmenté et, par conséquent, ces personnes deviennent de plus en plus nombreuses et devraient être mieux protégées. Bien sûr, c'est d'abord et avant tout un acte d'amour que le membre de la famille fait à un parent, mais il doit être soutenu sur le plan institutionnel et social.
Heureusement, pour soutenir les soignants, qui sont pour la plupart des femmes d'âge moyen, il existe des centres d'hébergement et bénéficier des conseils d'un personnel expérimenté sur la façon de prendre soin de leur proche à charge.
Malheureusement, ce travail use physiquement, mais aussi psychologiquement : il n'est pas difficile de trouver des aidants qui se sentent frustrés, seuls, fatigués, souffrant de maux de tête fréquents et de gastrite.
Les soignants devraient parfois en avoir un peu peur, mais ils sont souvent si attachés émotionnellement à leur "patient" qu'ils ignorent ces moments de trouble. Ils tombent donc dans ce qu'on appelle le "syndrome de l'aidant épuisé". Ce qu'il faut toujours faire, c'est d'éviter l'isolement social, ce qui se traduit par confier certaines responsabilités à d'autres membres de la famille, mais aussi rendre la personne soignée plus autonome, par exemple en matière d'hygiène personnelle et de nourriture. Cela augmentera d'ailleurs l'estime de soi de la personne dépendante. Il est également important pour l'aidant de ne pas laisser de côté ses passe-temps et de se permettre, de temps à autre, une bonne promenade, même de quelques minutes, pour se détendre un peu.