"Une maison trop ordonnée est une maison triste" : la réflexion d'un célèbre éducateur

par Baptiste

19 Décembre 2018

"Une maison trop ordonnée est une maison triste" : la réflexion d'un célèbre éducateur
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Tout le monde ne connaît pas le professeur Mario Sergio Cortella, mais dans le domaine des sciences de l'éducation, il est vraiment très célèbre, surtout au Brésil. Sa sagesse et ses études font de lui un invité très apprécié dans les émissions-débats et les émissions traitant du thème délicat de l'éducation et de la psychologie appliquée aux processus de croissance.

L'une de ses déclarations en particulier a fait sourire l'opinion publique tout en la faisant réfléchir : "Une maison ordonnée est une maison triste". Mais que voulait dire exactement l'éducateur philosophe ?

via Daniel Alves/Youtube

CPFL Cultura/Tatiana Ferro/Wikimedia

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Évidemment, avec sa déclaration, il ne faisait pas l'éloge du désordre : il est évident que le manque de propreté dans un environnement ne peut être nocif que pour ceux qui y vivent.

Le discours de Cortella découle plutôt d'une tendance sociale : celle d'essayer obsessivement de tout montrer en ordre et parfait. Probablement à cause de l'arrivée des réseaux sociaux, sur lesquels nous essayons tous de ressembler à un idéal plutôt qu'à une réalité, il semble que chaque foyer doit toujours être prêt à être photographié. Coussins en ordre, ornements parfaitement sélectionnés, cuisine impeccable... tout doit respirer la beauté et la sérénité. Mais la vie, souligne le professeur, ce n'est pas ça !

La vie n'est pas parfaite, c'est un tourbillon de hauts et de bas, de problèmes à résoudre, de moments difficiles où la maison (et la famille qu'elle représente) devient l'un des points de repère. L'empreinte laissée par une personne sur l'oreiller, la couverture qui repose en désordre sur le canapé, les traces laissées dans la cuisine par quelqu'un qui a préparé une collation rapide... sont autant de témoignages de la vie trépidante de la maison.

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La vie, dit Cortella, est faite de vibrations, de changements et de beaucoup, beaucoup de désordre. Essayer de nettoyer et de ranger de façon obsessionnelle notre maison est le symptôme d'une société qui veut couvrir tous les défauts, qui n'admet plus la beauté de l'exception et de l'imperfection.

MBisanz t/Wikimedia

MBisanz t/Wikimedia

Le professeur termine en racontant la façon dont ses anniversaires se déroulaient quand il était enfant : pendant de nombreux jours, la maison était un vivier de personnes venues aider à préparer toutes sortes de mets, et après la célébration, il fallait autant de jours pour nettoyer. On restait ensemble, même s'il y avait un peu de désordre et de confusion. Aujourd'hui, les anniversaires des enfants sont traités selon un calendrier précis : horaires, nourriture, animateur.... tout est budgétisé et fermé en 3 heures.

Pourtant, la vie est belle précisément parce qu'elle est imparfaite ; la maison réchauffe nos cœurs précisément parce qu'elle montre le passage des personnes qui y vivent, avec toutes les joies et les peines qu'ils ressentent chaque jour... et qui sont la vraie matière dont la vie est faite.

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