La perte d'un parent est la perte d'une partie de nous : on n'est jamais assez vieux pour y faire face sans souffrir
On n'est jamais assez adultes pour ne pas souffrir de la mort d'un parent. Peu importe que vous ayez maintenant votre propre famille, un travail et une vie à mener, détachée de celle des parents : en nous, cet enfant qui a hâte de courir dans les bras de sa mère ou de son père pour se sentir en sécurité continue à vivre.
La vie n'est plus la même lorsqu'un parent s'en va ; dans l'esprit de ceux qui restent, les pensées, les sentiments de culpabilité, la tristesse et les souvenirs se précipitent. En un instant, il n'y a plus ces personne qui, d'une façon ou d'une autre, ont défini qui nous sommes.
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C'est un sentiment courant chez de nombreuses personnes qui perdent l'un de leurs parents ou les deux, de se sentir soudainement vides, sans substance. La raison pour laquelle on se sent souvent comme ça après un tel événement est qu'il manque vraiment quelque chose qui nous a fait nous sentir pleins, stables, avec un but.
La mort est différente de toute autre absence qui aurait pu exister auparavant ; ce n'est pas une question de jours, de mois ou d'années. Il n'y aura plus jamais l'occasion de parler au parent qui est parti, de rire de ses obsessions ou d'être en colère contre ses inquiétudes excessives.
Certains disent qu'il faut faire des efforts pour accepter le décès d'un parent, mais c'est impossible de le faire. Au mieux, on s'habitue à un vide qui ne cesse de s'étendre. Ce n'est pas seulement une personne qui part ; c'est un morceau de nous que nous ne retrouverons jamais, dont nous serons privés à jamais. C'est alors que l'on comprend l'importance de profiter de ses parents jour après jour, lorsqu'il est trop tard pour le réparer.
Les enfants se retrouvent soudainement adultes et, ne réalisant pas que les années ont passé pour eux comme pour leurs parents, ils pensent que le jour où ils partiront pour toujours est encore très lointain. Dans l'esprit d'un enfant, la figure du parent reste toujours celle de l'enfance, lorsque la mère et le père étaient jeunes, forts et en bonne santé. C'est un peu se masquer la vérité car eux aussi vieillissent et, tôt ou tard, ils partent.
Puis, ce jour arrive et on n'est jamais assez préparé pour le digérer comme il se doit ; même après une longue maladie, ce jour n'est pas une conséquence naturelle.
Cela peut sembler banal de le répéter, mais c'est vraiment le seul remède pour faire en sorte que la mort d'un parent se fasse face sans culpabilité ; vivez-les jusqu'au bout, ne vous éloignez pas d'eux plus que la normale. Quand vous ressentez qu'une distance se crée entre vous et vos parents, faites tout ce que vous pouvez pour la remplir à nouveau !