Un fils trentenaire déclare : "Je suis frustré à cause de mes parents : ils dilapident tout l'héritage qui pourrait me revenir"

par Baptiste

26 Mars 2024

Un fils trentenaire déclare : "Je suis frustré à cause de mes parents : ils dilapident tout l'héritage qui pourrait me revenir"
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Les temps changent, c'est inévitable. Des événements se succèdent, capables de changer les "équilibres", d'altérer l'économie à l'échelle mondiale. Malheureusement, sans vouloir réduire et banaliser les sujets macro-économiques, il est inévitable d'admettre que notre vie tourne autour de l'argent.

Le présent nous impose de payer nos cotisations chaque fin de mois, l'avenir proche ne semble pas devoir se révéler diamétralement opposé à la réalité qui nous est proche aujourd'hui. Il ne reste donc plus qu'à en prendre acte et à élaborer un projet de vie tourné vers l'avenir. L'homme de cette histoire est un trentenaire dont le plan prenait également en compte de l'argent qui n'était pas le sien : il espérait pouvoir être aidé, sur le plan financier, par l'héritage de ses parents...

Le témoignage d'un trentenaire contrarié

Le témoignage d'un trentenaire contrarié

Freepik

"Nous avons réservé de magnifiques vacances en Italie, une villa avec piscine en Toscane !", a entendu dire l'homme dont nous allons parler. Ses parents sont tous deux retraités et profitent pleinement de leur liberté, de l'argent gagné grâce à toute une vie de travail. Rien n'est mal à cela, soyons clairs, mais cet homme de 34 ans révèle ne pas du tout être enthousiaste quant au style de vie adopté par ses parents ces dernières années.

"Je n'ai qu'à faire quelques calculs rapides pour imaginer le coût d'un tel voyage, le énième : Tokyo, Thaïlande, Madrid. Ce sont quelques-unes des nombreuses villes qu'ils ont décidé de visiter en partant du West Country, en Angleterre", a raconté le fils. Initialement, il était heureux pour eux, sincèrement content de leur insouciance et de l'enthousiasme pour la vie montré par ses parents, des nouvelles expériences qu'ils avaient décidé d'expérimenter.

Cependant, il pensait qu'ils arrêteraient de voyager et de mener une vie nettement au-dessus de leurs moyens dans un an ou deux, puis – dans son esprit – le couple sexagénaire se retirerait dans une confortable maison pour vivre en toute tranquillité.

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YOLO !

YOLO !

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"On ne vit qu'une fois", voilà ce que signifie en langage moderne l'abréviation YOLO (you only live once)", leur a-il dit. Depuis lors, plus ou moins cinq ans après, les deux ont pleinement embrassé cette philosophie de vie.

"Je me demande si c'est moi qui ai tort, laissez-moi m'expliquer : est-ce égoïste de ma part de désirer que mes parents me laissent un peu d'argent en héritage ? Ou sont-ils égoïstes en ignorant ma situation, c'est-à-dire la vie de l'un des nombreux individus plus si jeunes qui doivent vivre au jour le jour à cause d'une société qui n'offre plus les mêmes garanties qu'auparavant ?", voici le dilemme que se pose le trentenaire.

Lui et sa sœur vivent hors du domicile familial depuis un certain temps déjà, mais ils n'arrivent toujours pas à trouver une situation professionnelle stable, une sécurité financière capable de leur garantir un avenir sans dettes. "Peut-être préfèrent-ils voyager plutôt que d'avoir des petits-enfants, car à mon âge, vivant en location et étant précaire, je ne peux absolument pas me permettre de fonder une famille", a confié l'homme mécontent. Et il n'est pas le seul à penser ainsi.

Un dilemme générationnel

Beaucoup d'autres jeunes sont envieux, voire rancuniers, envers la gestion financière de leurs parents : "Mon amie Kerry voit sa mère, devenue veuve, voyager sans cesse avec son nouveau compagnon et elle n'est pratiquement plus disponible pour être une grand-mère pour son petit-fils de deux ans", a continué le jeune homme.

Il rapporte également qu'il n'est pas préoccupé "seulement" par les dépenses de voyage de ses parents, mais aussi par le fait qu'ils louent souvent une voiture ou s'offrent des caprices qu'il considère comme un luxe hors de portée et même difficilement imaginables pour lui.

En somme, le conseil le plus souvent donné aux jeunes est d'épargner dès que possible pour constituer un éventuel "bas de laine" sur lequel compter, mais parfois il est difficile même de joindre les deux bouts : mettre de l'argent de côté semble être une possibilité très lointaine.

Reste donc le doute existentiel : les enfants – n'ayant pas demandé à venir au monde – devraient-ils pouvoir compter sur l'argent de leurs parents retraités ou devraient-ils trouver un moyen de "se débrouiller seuls" même lorsque la qualité de vie s'est considérablement dégradée d'une génération à l'autre ?

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